6 mars 2012

Il n'y a pas de vaccin contre ces virus

D'abord, je dois dire un gros merci à Nicolas Perrier pour l'inspiration de cet article. Il a publié une entrée sur son blogue qui s'intitule "La nouvelle génération de Botnet passe au P2P".

Les botnets m'ont toujours fascinés, ils sont les enfants des virus informatiques. Par le passé, les virus informatiques se propageaient d'un ordinateur à un autre via des périphériques de périphériques, des courriels ou d'autres mécanismes. Mais rarement, ils communiquaient entre eux. On pourrait dire qu'ils étaient orphelins, ils se répliquaient mais restaient tout de même isolés.

Il y a ensuite eux des virus à qui étaient des bombes à retardement. C'est-à-dire que les programmeurs inséraient du code afin qu'un virus exécute une tâche à un moment précis dans le futur. Donc, ne faisant aucune action avant un moment précis, ils étaient "indétectables" parce que latents... Un peu comme le virus d'une maladie qui incube pendant un certain temps dans notre corps, nous sommes porteur, mais nous n'avons aucun symptôme et nous pouvons être contagieux.

Avec l'arrivée de l'Internet est venu la notion de communication en réseau entre les copies d'un même virus. Les canaux de chat (IRC) ont été très populaires (et sont encore) pour permettre la communication entre divers copies d'un virus. En gros, lorsqu'un virus s'installe sur une machine, il peut écouter un canal de chat et attendre des commandes. Par exemple, un pirate/hacker pour décider d'envoyer une commande d'attaque de dénis de service ou d'envois massif de courriel (SPAMs) sur un canal de chat. De là, sont nés les BotNets. Avec la multiplication des hôtes (ordinateurs) et la sécurité douteuse de beaucoup d'entre eux, les BotNets se sont multipliés.

Lorsqu'un virus bien programmé se propage, il peut finir par infecter une masse critique d'ordinateurs. Le botnets les plus gros peuvent compter des centaines de milliers de machines. Mais les BotNets les moins évolués ont une faille, ils "appellent" toujours à la maison ou leur(s) maître(s).

En détruisant l'accès au maître ou le canal maître, on réduit terriblement l'efficacité d'un botnet, en fait on peut le rendre inutilisable. Mais, il ne faut pas sous-estimer l'imagination et l'ingéniosité des gens qui sont derrière ces réseaux d'ordinateurs zombies. Ces réseaux sont profitables, ils servent à vendre de l'envoi massif de courriel, à attaquer/menacer des sociétés privées ou publiques. Il y a donc, des moyens et des intérêts à les faire évoluer et grandir.

D'où l'arrivée des botnets en Peer2Peer. Les botnets se décentralisent, les divers membres d'un botnet communiquent directement entre eux et deviendront de plus en plus difficile à arrêter/bloquer. N'ayant plus de fonction ou mécanisme de "call home", les firmes de sécurités auront de la difficulté à isoler et désactiver ces botnets. Il faudra faire de l'analyse dans les communications et essayer de trouver des signatures dans les transferts d'information, mais ces communications sont encryptés...  Les "administrateurs" de ces botnets arriveront à communiquer avec ces réseaux tant et aussi longtemps qu'ils auront au moins une porte d'entrée à leur réseau. Et comment, ils peuvent conserver un accès à leur botnet, si celui-ci n'est plus centralisé?

Assez simplement! Ils n'ont qu'à "écouter" sur leurs propres accès Internet et dès qu'ils recevront un message en provenance d'une de leur machine infectée, ils n'auront qu'à lui envoyer un message en lui demandant: envois-moi la liste des machines que tu as infectées ou qui communiquent avec toi. Et ces mécaniques existent déjà dans les réseaux décentralisés. Donc, c'est "facile" d'implanter ces mécaniques.

Conclusion, certains finissent toujours par avoir le dessus en sécurité informatique et ce n'est pas toujours les gentils. Et en fin de compte, c'est souvent les usagers qui manquent d'éducation qui finissent par créer une partie du problème. J'ai bien hâte de voir où les cyber-crimes et cyber-guerres vont nous mener.

9 févr. 2012

Le monde après le PC.

C'est clair pour ceux qui me côtoient, je suis maintenant le propriétaire d'une tablette. Et pas n'importe quelle tablette, la Asus Transformer Prime accompagnée de son clavier. Mais, le but de cet article n'est pas de vous vendre cette tablette, mais plutôt de parler du présent et de l'avenir de l'informatique et de la mobilité.

Je vais, par mon histoire des dernières années, vous expliquer où je vois le présent et l'avenir.

Il y a 2 ans, j'étais tout-à-fait branché. J'étais un amateur de technologie et d'ordinateur, mais j'étais 100% PC. Pas de console de jeu, pas de téléphone intelligent et encore moins de tablette. Si on se souvient bien, le premier iPad est sorti à cette époque. J'étais, donc, dnas un monde branché. Ce que  j'avais de plus exotique était un ordinateur portable avec WiFi. Encombrant et gourmand, mais il me permettait d'être productif en tout lieù... À condition qu'il y ait une borne WiFi. Je trainais même avec moi une barre d'alimentation multi-prise pour les cafés encombrés! Ça m'a d'ailleurs valu quelques mercis!

Mais, à cette même époque, mon employeur se lançait dans la construction de son propre réseau de téléphonie 3G/4G et j'y participais activement vu la nature de mon emploi. Dès que le réseau fût près, nos téléphones d'employés ont été remplacés par des téléphones "semi-intelligents". Des petits Nokia sous Symbian. C'est là que j'ai commencé à expérimenter avec la téléphonie mobile pour faire autre chose que des appels vocaux.

Dès que ce fut possible, je me suis gâté et je me suis procuré le HTC Nexus S sous Android 2.2. Notez, qu'il est impossible d'avoir un iPhone sur le réseau de mon employeur (gros indice ici). C'est là que j'ai eu la piqûre pour la mobilité.

J'ai d'abord eu à vivre avec un Android qui n'était pas encore mature. Ça manquait de finesse, c'était encore loin d'être un OS totalement satisfaisant, mais l'arrivée de Android 2.3 à changé les choses. L'OS était àlors complet sans nécessairement être exceptionnel ou parfait. Et ici, je ne veux pas faire une guerre iOS (iPhone) contre Android. Apple reste encore une référence, mais il faudrait se mettre la tête dans le sable pour croire que la compétition ne les rattrape pas ou même ne les dépasse pas sous certains aspects.

Donc, j'ai apprivoisé la mobilité et j'y ai pris goût. Et à la même époque (hiver-printemps 2011), j'ai acheté une console Xbox 360 avec Kinect et j'ai mis-à-jour mon ordinateur à la maison. Ma bonne vieille "tour" est maintenant équipé d'un processeur Intel core i5-2500 et d'une carte graphique plus que potable, j'ai gréffé à cela un bel écran 24 pouces LCD. J'ai finalement acheté un disque dur multimédia externe (Lacie Wireless Space), duquel je peux profiter de mes médias à partir de mes divers appareils qui supportent le protocole DLNA.

Mais après quelques mois, je me rend compte que mon ordinateur ne me sert pas souvent et que son rôle est limité à un outil de stockage et de gestion de mon contenu multimédia. Je joue à beaucoup de jeux sur la Xbox, mon téléphone intelligent me sert à lire nouvelles, consulter mes courriels, écouter de la musique ou des baladodiffusions et finalement comme GPS.

En plus, j'ai eu la chance dans les derniers mois de faire remplacer mon Nexus One sous garantie et de recevoir un Nexus S en remplacement. L'appareil a été mis-à-jour à Android 4.0.3 au début de l'année. Un pas de géant! Android 4.0, malgré une apparence assez similaire à la version 2.3 vient tout améliorer. Il emprunte à Android 3.2 et devient un système complet, toujours un peu plus intuitif et peaufiné.

Et finalement, j'en viens à me procurer le dernier outil "techno" qui n'était pas encore en ma possession: une tablette. J'ai d'abord regardé les tablettes de loin avec un certain dédain. Mais avec les mois et mon utilisation de plus en plus fréquente de mon téléphone, je me rendais bien compte qu'une tablette me serait très pratique. ce qui est difficile à faire avec un écran de 4 pouces: lecture (visionnement de vidéos et jouer à certains jeu) prend tout son sens sur un écran de 10 pouces. La tablette est un outil de consommation de contenu et divertissement remarquable.

Et tout le "paradoxe" est là, plusieurs outils distincts qui seuls ne sont pas complèts et servent à peu de choses finissent par se compléter et rendre l'ordinateur de bureau presque obsolescent.

Il ne reste qu'à combler le vide en ce qui à trait à la création de contenu. créer un article sur un blog comme je le fais présentement se fait très bien avec le clavier et la souris  attachée à ma tablette. Par contre, il m'est encore impossible de penser à coder ou faire de la programmation vraiment efficacement sur ma tablette. Les outils de développement efficaces comme Eclipse sont encore lui d'une version tablette.

Aussi, les logiciels de productivité sont encore à peaufiner. La suite Polaris Office qui est installée sur ma tablette est un peu buggée. Si je tente d'utiliser Google Docs en version "ordinateur" c'est pratiquement inutilisable et la version mobile n'est pas du tout optimisée pour les tablettes.

Mais, je ne m'inquiète pas trop, d'ici 2-3 ans je vais sûrement écrire sur ce blog que j'ai vendu ou donner mon Pc et que j'aurai seulement des appareils déconnectés qui se parlent entre eux via l'informatique nuagique, le DLNA, le WiFi Direct, etc...

Et à tous qui disent que ce n'est pas pour eux, c'est que vous n'y avez pas goûter. La mobilité et l'après-Pc, c'est plus près qu'on ne le pense. Je sais bien que je suis un "early adopter" et que ce n'est pas tout le monde qui va faire le saut aussi rapidement que moi. Mais, le week-end dernier quand j'ai mis ma tablette dans les mains de mon père qui n'utilise son ordinateur que pour aller lire des courriels et écouter ou convertir de la musique j'ai alors compris... Après 5 minutes, il était déjà à l'aise, il ne m'a pas posé de questions et il  s'est amusé plus d'une heure de temps avec ce nouveau jouet.

Ça lui donnait un accès instantané, facile et intuitif à ce qu'il aimait et voulait.

Le monde après le PC, c'est presque aujourd'hui.

29 janv. 2012

Asus EeePad Transformer Prime

D'abord, il y a eu l'hésitation: est-ce que je m'achète ou non une tablette? Si oui, quel modèle me procurer...

Le iPad 2 étant la référence, elle restait tentante. Par contre, je suis à l'aise et j'aime bien Android. Donc, j'hésitais. Il y avait un produit sous Android qui me plaisait vraiment, la tablette Asus EeePad Transformer. Une tablette basée sur le Tegra2 de nVidia, avec des spécifications matérielles intéressantes et un design correct: rien de révolutionnaire. Mais ce qui démarquait ce produit des autres: le prix de 399$ alors que la concurrence offrait des produits à 499$ et plus et bien sûr le "docking": un clavier qui s'attache à la tablette et qui la transforme en "netbook Android". Le "dock" n'est pas qu'un simple clavier, il inclut une batterie, ports USB et lecteur MicroSD. Bref, de quoi rendre le produit un hybride intéressant.

Mais voilà, malgré cela, le plate-forme HoneyComb (Android 3.x) était la première version de Android pour les tablettes. Un premier jet intéressant, mais pas encore peaufiné. De plus, en lisant et m'informant sur la plate-forme Tegra2, je me suis rendu compte qu'elle n'était pas la plus véloce et la plus complète. Certaines instructions ne sont pas incluses dans le processeur, rendant les performances globales un peu moins intéressantes. On peut clairement affirmer que le Tegra2 n'a pas la même efficacité que les autres plate-formes ARM multi-coeurs. Par contre, elle est arrivé d'abord sur le marché. Et du côté graphique il n'y a pas de support pour l'anticrénelage (anti-aliasing) qui est une fonctionnalité importante pour les applications 3D d'aujourd'hui.

Bref, je restais sur ma faim... Soit, j'achetais immédiatement une tablette iPad 2 ou bien je patientais pour voir ce que le marché allait offrir.

Ma patience aura été récompensée! Android 4.0 (Ice Cream Sandwich) a été annoncé l'automne dernier, Asus a presque aussitôt annoncé la disponibilité prochaine du successeur de la Transformer qui serait basée sur le chipset nVidia Tegra3. Le Tegra3 vient combler les lacunes du Tegra2 et de surcroît c'est un système quadri-coeur avec un processeur "compagnon" (Quad-core + companion core). Le 5ième processeur, est un processeur plus lent et très peu gourmand en électricité. Il est utilisé lorsque la tablette est en veille afin de ne pratiquement pas consommer d'énergie. Donc, malgré une puissance de calcul graphique et la présence de 4 processeurs à 1.3GHz, la plate-forme est un exemple de frugalité!

De plus, lors de la première présentation de la tablette, on a pu tout de suite constater le grand bon en avant au point de vue du design. La tablette n'a rien à envier au iPad 2, ni aux autres tablettes Android. Elle est mince, légère, les lignes sont pures et elle se prend bien en main. Les mauvaises langues diront qu'elles ressemblent un peu au iPad mais en version métalisée. Je réponds à ceux-ci qu'une tablette, va généralement ressembler à une autre tablette, la nature d'une tablette n'a pas le choix d'homogénéiser les designs. On veut un produit mince, léger et confortable en main, on peut être créatif, mais il y a des limites. Sony avec sa S Tablet à bien réussi à se démarquer au point de vue design.

Donc, j'avais enfin trouvé un produit qui m'intéressait vraiment: une tablette Android digne de ce nom, avec un support de Ice Cream Sandwich dès son lancement (ou presque), des performances digne de ce nom et un design élégant.

Mais Asus semble avoir son lot de problème avec cette tablette, d'abord on annonce une sortie retardée, probablement fin novembre ou début décembre 2011. Ensuite, les premiers exemplaires envoyés aux sites spécialisés et aux critiques font ressortir un problème de connectivité WiFi et des problèmes de GPS. Le problème de WiFi a été vite corrigé par une rustine promptement fournie par Asus. Mais, le problème GPS persiste et semble lié au design de la tablette. Le fait qu'elle soit totalement en aluminium rend l'antenne GPS plus ou moins efficace. Le problème est à ce point évident et commun sur les les tablettes que Asus décide de retirer le support GPS des spécifications officielles de la tablette. Donc, lorsqu'on achète une Transformer Prime, il n'est pas garanti que le GPS va fonctionner sur cette dernière.

Ce petit problème m'a fait hésité, mais en y réfléchissant bien, je me suis rendu à l'évidence que le GPS ne me serait pas d'une grande utilité sur la tablette. Ayant déjà un outil de navigation GPS avec mon Samsung Nexus S, je sais bien que j'utiliserais que très rarement le GPS de ma tablette, le positionnement "approximatif" (via le WiFi) me suffirait amplement.

J'ai donc décidé de tenter d'acheter cette tablette, mais ça m'a bien pris 4-6 semaines avant de réussir à mettre la main dessus. Dès qu'elle se retrouvait en stock chez un détaillant en ligne ou non, elle se vendait presque aussi tôt. J'ai finalement réussi à me procurer la dernière tablette disponible dans une boutique informatique de Pointe-Claire (MicroBytes pour ne pas les nommer) mardi dernier.

Je dois dire que je suis agréablement surpris. D'abord il a fallu que j'apprivoise la chose, j'avais bien passé du temps à m'amuser sur la Transformer (originale) d'un de mes collègues, mais avoir en sa possession la dite bête demande un certain apprentissage, on doit se familiariser avec le système d'exploitation en version tablette. Ayant déjà Android 4.0.3 sur mon téléphone Nexus S, j'étais familier avec l'interface, mais en version tablette, certaines choses changent: il n'y a plus de bouton physiques, l'interface de beaucoup d'applications sont réaménagés et optimisés pour un affichage sur un écran de 10 pouces.

Mais, après quelques jours, je suis maintenant confortable et les système est configuré à mon goût. Là, je ne fais qu'augmenter ma productivité en essayant diverses façon d'accéder aux divers contenus. Par exemple, Facebook et Twitter sont mieux servis par des applications tierces (FriendCaster et TweetCaster respectivement). J'avais d'abord des doutes sur l'efficacité du navigateur Internet intégré, mais la tablette est assez performante pour que je puisse navigué de façon aisée sur plusieurs sites que je fréquente souvent et qui normalement "lourd". Par exemple, Google+, AccèsD (Desjardins) et mint.com (ce dernier utilise beaucoup de Flash) sont performants et ne sont pratiquement pas buggés. Aussi, je participe à beaucoup de forums de discussions et leurs versions bureau (non pas les versions Web mobile) se présentent très bien dans le navigateur intégré.

Je suis presque comblé! Les seuls points négatifs que j'ai trouvé jusqu'à présent sont le manque d'un support Java natif, les applications qui nécessitent le plug-in Java démarrent tout simplement pas. Certains jeux plantent, mais là, la faute est probablement du côté des développeurs de jeux que de Google ou de Asus. Et finalement, le choix d'applications optimisées pour les tablettes est moins grand du côté Android que dans l'univers Apple. Par contre, c'est relatif puisque pour l'instant, j'arrive à faire pas mal tout ce que je souhaite sur ma tablette avec les applications qui sont déjà disponibles sur Android. Et même que vue la nature de Android et le support de beaucoup de type de matériel et d'écrans, il y a beaucoup d'applications "téléphone" qui se voient naturellement bien réajustée sur un écran de 10 pouces. J'ai quelques exemples en tête: Carcassonne (un jeu de stratégie qui reprend le jeu de table), l'application mint.com qui gagne en efficacité sur un grand écran et les jeux comme Angry Birds qui se prennent vraiment bien en main.

N'ayant pas de iPad 2 pour faire une comparaison côte-à-côte, je peux tout de même affirmer que je ne regrette pas mon achat et que je doute l'expérience sous iOS soit vraiment meilleures. Je pense qu'avec Android 4.0 Google a rattrapé iOS sur les tablettes. Les deux systèmes sont viables et chacun à leur force et faiblette. Le catalogue d'application tablette reste tout de même encore plus étoffé du côté de Apple, mais d'ici la fin 2012, ce "retard" sera de moins en moins présent. Selon les analystes, les ventes de tablettes Android augmentent, aucune tablette individuelle ne va détrôner le iPad, mais dans l'ensemble, je ne serais pas surpris qu'il y a aura plus de tablette vendue sous Android que de tablettes sous iOS d'ici 12 à 18 mois.

Après y avoir goûté, on comprend pourquoi une tablette c'est un outil très pratique pour se divertir, s'informer, consommer divers contenu et pourquoi pas même produire du contenu. Je n'ai pas écrit cet article sur ma tablette, mais le prochain probablement...

9 janv. 2012

2012, démarrer l'année du bon pied

Une nouvelle année, il est peut-être temps d'arrêter de remettre à demain ce qu'on pouvait faire hier et qu'on traîne avec soi dans cette nouvelle année.

Dans notre univers numérique, la quantité de maintenance à faire est incroyablement élevée. On communique de plus en plus (sur de plus en plus de plate-forme). On accumule de plus en plus de données et fichiers (audio, vidéos, photos, textes, etc...).

Pour éviter de s'effondrer sous la quantité et surtout pour garder son environnement numérique "propre", il faut se discipliner. Il est facile de procrastiner, mais d'un autre côté, il est aussi facile d'automatiser des tâches: à l'ère de l'informatique tout est possible à qui sait prendre le temps de bien faire les choses.


NETTOYAGE ET ORGANISATION NUMÉRIQUE


La plus simple des choses à faire et ce qui ne peut être malheureusement autotomisée, c'est d'organiser et de faire un peu de ménage dans tout les documents et fichiers qu'on accumule. Dans les systèmes d'exploitation moderne, il est assez facile de manipuler/déplacer nos fichiers et de structurer l'information d'une façon logique.

Pour votre musique, vous pouvez vous contenter de simplement utiliser iTunes, WinAmp ou Windows Media Player pour l'organisation de vos fichiers. Mais d'un point de vue "structurant", il est aussi important de bien ordonner votre musique sur votre disque dur. La rassembler dans un même dossier et y maintenir un minimum d'organisation. Par exemple, une arborescence simple par artiste permet de retrouver facilement sa musique lorsqu'on veut transférer notre musique vers un appareil portable ou une clé USB.

Pour les documents vidéos et les photos, on optera pour une organisation chronologique. Tout les appareils-photos récents (et les téléphones) horodatent automatiquement les photos et les vidéos. Aussi, le plupart des logiciels d'organisations de photos/vidéos font de même, mais pour encore une fois aider à la recherche et la copie, il est important de bien placer les fichiers sur ses disques dur. Des dossiers simplement nommés avec la date d'abord (ex: "2011-12-24 Noël en famille"). De cette façon vous retrouverai facilement votre contenu et lorsque vous voudrez brûler un DVD pour des amis ou la parentés, vous n'aurez qu'à sélectionner le/les répertoire(s) pertninents.

Il n'y a pas de solution unique à l'organisation des données, ce qui compte c'est surtout la discipline, transférer régulièrement les photos vers votre ordinateur est plus facile que d'attendre de voir le message d'avertissement d'espace insuffisant!

N'oubliez pas de rechercher les doublons, de supprimer ce qui n'est plus pertinents ou que vous considérez inutile. Par exemple, des fichiers que vous avez depuis convertis, des documents partiels alors que vous avez des versions complètes. Des versions basses résolutions alors que vous avez des versions hautes résolutions maintenant.


2 C'EST BIEN, MAIS 3 C'EST MIEUX

Maintenant que vous tout nettoyer et organiser vos données, vous devez vous assurer d'en avoir des copies de sauvegarde. La règle minimale est la suivante: 2 copies d'un même élément sur 2 médias différents.

Donc, il est presque inutile de conserver 2 copies de la même photo sur le même disque dur. Si le disque dur flanche, les 2 copies sont perdues.

Si vous avez 2 disques durs dans le même ordinateur, un minimum d'une copie sur chaque disque est nécessaire. Mais encore là, si l'ordinateur est perdu/volé ou qu'un grave problème arrive il est encore possible de tout perdre.

Une solution facile de sauvegarde sont les disques durs externes. Les médias optiques (CD, DVD, Blu-Ray) sont intéressants si vous avez une quantité limitée d'information à sauvegarder où si vous voulez diversifier vos types de copies. Par exemple, vos documents importants pourraient être à la fois sur votre ordinateur, sur un disque dur externe et sur un DVD-R (3 copies sur 3 médias distincts).

Les disques durs externes sont facilement transportable et assez rapide. De plus, ils sont souvent accompagnés de logiciels de sauvegarde de base qui peuvent simplifier la sauvegarde de l'information. Par contre, faites attention! Si un logiciel utilise un format de sauvegarde propriétaire, vous pourriez vous retrouvez avec des copies de sauvegarde inutilisables en cas de pépin majeur. Je préfère les solutions plus simples: une simple copie occasionnelle des fichiers vers votre disque dur ou bien l'utilisation d'un logiciel de sauvegarde ou de synchronisation qui va se charger de copier le fichier tel quel et non le "convertir" ou le "compresser" dans un format différent. La règle est simple: est-ce que votre copie de sauvegarde est immédiatement accessible ou bien elle requiert un traitement logiciel? Si votre copie nécessite un traitement, ce n'est probablement pas la solution idéale pour un usage domestique.

Un autre avantage des copies accessibles immédiatement, c'est que vous pouvez facilement transporter vos données et les partager avec vos amis/famille. Vous débrancher votre disque dur externe, l'apportez chez une connaissance. Dès que vous le branchez dans son ordinateur, les fichiers sont là, prêt à la copie et si vous avez bien organisez vos données il vous sera facile de retrouver ce qui vous intéresse.

Il y a un petit détail qu'il ne faut pas oublier, l'emplacement de vos copies de sauvegarde. Si votre disque dur externe (ou autre) est en tout temps aux côtés de votre ordinateur et que vous êtes victime d'un vol les risques sont grands que le voleur se retrouve avec vos 2 copies! Il est important de conserver votre 2ième copie dans un lieu plus sécuritaire de votre maison.

La 3ième copie est importante pour les données sensibles et "cruciales": copies de contrats, factures, photos de vos biens (pour vos assurances), etc...  Et cette 3ième copie doit être conservée dans un lieu distinct. Souvent, un simple DVD-R ou même un CD-R suffira pour ces données. Vous l'enregistrez et laisser cette 3ième copie sur votre lieu de travail ou chez quelqu'un de confiance. Si vous voulez vous assurez que ces données ne soient pas accéder par d'autre, vous pouvez sceller le média dans une enveloppe et l'identifier.


DISCIPLINE

Faites régulièrement des copies et gardez vos données de façon organisées vont rendre votre environnement numérique plus agréable et sécuritaire. La discipline c'est le secret, le plus difficile est le départ, tout mettre en place pourra vous paraître long et difficile, surtout si vous avez accumulez des années de données! Mais, ce gros investissement en temps vous rapportera beaucoup à l'avenir. Vous perdrez moins de temps et n'aurez plus la crainte de perdre vos informations importantes.

Je n'ai pas abordé l'informatique nuagique, mais avec les services que de plus en plus de compagnies offrent, il est maintenant accessible à tous de se construire sa propre solution de sauvegarde en ligne à coût modique.

21 nov. 2011

Un dessert qui a si bon goût!

Le premier téléphone fonctionnant sous Android 4.0 (Ice Cream Sandwich) est disponible depuis peu. C'est le Samsung Galaxy Nexus. Je ne vais pas parler de cet appareil dans cet article. Premièrement, je ne l'ai pas pris en mis (pas encore disponible au Canada) et deuxièment ce qui m'intéresse c'est plutôt le système d'exploitation Android 4.0.

J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt le dévoilement de Ice Cream Sandwich, j'ai été agréablement surpris de ce que j'y ai vu/entendu. Mais, ça restait très théorique. Je savais bien que ces présentations sont souvent préparées et orchestrées pour tout montré d'une belle façon. Il fallait que je prenne en main Ice Cream Sandwich d'abord pour bien mesurer l'évolution et surtout vivre l'expérience Android 4.0.

Et grâce à des bidouilleurs du forum XDA Developers, j'ai pu hier installer Android 4.0.1 sur mon Samsung Nexus S. Et environ 24 heures plus tard, une deuxième version de "build" était déjà disponible. Donc, je vis l'expérience Android 4.0.1 et je la vis pleinement (à l'exception de la caméra vidéo qui n'est pas encore fonctionnelle).


rÉvolution

Ce n'est pas une simple évolution, c'est une révolution. Le nouveau dessert tout en étant sucré (visuel très coloré et riche) est aussi très fin. Tout les ingrédients ont été revus, ajustés et améliorés. Rien n'a été laissé de côté, l'interface hérite des belles avancées de HoneyComb (Android 3.x réservée aux tablettes) et fait le plein de nouveautés. Il n'y a pratiquement aucun aspect qui n'a pas été corrigé ou amélioré. Il n'y a pas une fenêtre ou une seule application qui est identique (je parle ici des applications Google).

Sur mon Nexus S, le système est fluide et répond très bien, malgré une version pas encore finale. Parler  de toutes ces nouveautés nécessiteraient un article en soit et c'est un sujet qui a déjà abordé par plusieurs blogueurs ou site spécialisés.

Android 4.0 n'est pas un "iOS killer" parce que Apple est loin d'être mourant et tellement de gens aiment cet écosystème qu'il est futile de croire que Android va le tuer. Par contre, Android 4.0 est un "Android Killer". Cette nonuvelle itération justifie la mise-à-jour, l'achat ou le remplacement d'un téléphone Android, surtout si vous utilisez présentement une version antérieure à Android 2.3. Aussi, même si Android 2.3 était tout près de là, je considère que ce Sandwich à la crème glacée est prêt pour les néophytes ou pour les gens qui veulent passer du monde Apple au monde plus "ouvert" de Android.

Là où GingerBread était assez facile à utiliser avec sa nouvelle recette Google rend l'utilisation plus intuitive. Par de petits détails dans l'interface qui rend tout plus convivial ou plus clair.


Les faux défauts de Android

Certains blogueurs et journalistes reprochent la segmentation du marché Android, c'est-à-dire les diverses itérations logicielles et matérielles.

À mon avis, c'est un faux problème. Depuis que j'utilise Android et que des gens autour de moi l'utilise, il m'est rarement arrivé d'avoir des problèmes à utiliser une application ou un jeu. Par exemple, j'ai réinstallé pratiquement toutes mes applications sur Android 4.0.1 et je n'ai rencontré que 2 problèmes mineurs (un qui s'est corrigé par un simple changment de paramètre dans une application et l'autre qui se corrige en modifiant un paramètre système en attendant que le développeur retouche son application ce qui ne devrait pas tarder puisque c'est une application très utilisée par les bidouilleurs).

Plus de 80% des appareils Android sur le marché sont à la version 2.2 ou plus. Donc, un développeur qui utilise les outils de développement de cette version du système n'aura aucune difficulté à rendre son application fonctionnelle sur une large gamme d'appareil.

La segmentation du matériel, c'est aussi un faux problème. Est-ce qu'on reproche aux fabricants d'ordinateurs de ne pas offrir du choix aux consommateurs? Des écrans de diverses grandeurs/résolutions, des disques dur différentes tailles, des performantes graphiques selon les besoins/usages. Les fabricants ont la liberté de construire des appareils à leur image où selon les marchés. Ceux qui se plaignent de cette variation dans le matériel s'opposent en fait à une vision différente de Apple. Apple a décidé de n'offrir qu'un modèle d'appareil qu'il met à jour environ une fois par année. Une philosophie différente et pour le consommateur, il n'y a pas vraiment de choix sauf pour la capacité de mémoire interne.

Par contre, il est vrai que vue l'offre très grandes d'appareils Android, un consommateur non averti peut se faire rouler en se procurant un appareil moyen de gamme ou mort-né! Avant de s'acheter un téléphone intelligent qui vaut plus de 500$, il faut s'informer et lire. Il est vrai que là-dessus, Apple a un avantage: vous voulez un iPhone 4 ou un iPhone 4S?


La plaie du système Android


Ce qui fait le plus mal au système Android c'est le support à long terme des fabricants/fournisseurs. Présentement, je limite toujours mes recommandations à certains modèles ou fabricants. Si je veux qu'une personne vive une belle expérience Android, il doit être BIEN servie.

D'abord tout appareil qui est supporté directement par Google est recommandé. Les appareils qui arborent le logo Nexus sont supportés directement par Google. Donc, ils sont les plus à jour et les références pour les développeurs Android. Par contre, ce n'est pas sans faille. Le "vieillissant" Nexus One n'aura pas de mise-à-jour officielle vers Android 4.0.1 et c'est à mon humble avis surtout par le manque de quantité de mémoire interne de cet appareil. Il ne contient que 512 Megs de mémoire interne. C'est anémique, lorsqu'on a un appareil neuf, il y a un peu moins de 200 Megs de disponible pour l'installation d'applications et malgré les fonctionnalités de déplacement d'applications sur la une carte MicroSD, les usagers sont tout de même limités dans la quantité d'applications qui peut être installé sur l'appareil. Donc, de laisser ce téléphone à la version 2.3 assure aux usagers une expérience intéressante et tout de même loin d'être désuète.

Je ne parle pas du Nexus S, vous aurez compris que Ice Cream Sandwich fonctionne très bien sur cet appareil.

Sony en a récemment surpris plus d'un en annonçant que pratiquement toute sa gamme d'appareil Xperia recevra une mise-à-jour à Android 4.0. Mais, Sony à intérêt à faire ça. Je spécule, mais, c'est très probable. Sony va de plus en plus vendre de jeux pour ses téléphones et tablettes. Ils ont tout intérêt à offrir une homogénéité dans leur écosystème Xperia. Tout appareil Xperia aura donc une enviable réputation en terme d'expérience de jeux mobile.

Samsung et HTC sont aussi d'excellents choix si on reste dans les appareils haut de gamme. La série Galaxy S II de Samsung est incontournable quand on magasine dans le haut de gamme. HTC offre plusieurs modèles qui sont aussi bien supportés.

Motorola, l'autre grand joueur, est un mystère pour le moment. Avec le rachat par Google, il est probablement certains qu'ils vont donner l'exemple et supporter leurs appareils longtemps. Aussi longtemps que les contrats de 3 ans? À suivre...

Par contre, la plupart des fabricants ajoutent une "surcouche" logicielle par dessus Android. C'est pourquoi, on réfère souvent les appareils Nexus à une expérience "Pure Google", c'est-à-dire le système à son expression la plus simple. Les surcouches sont soit aimées ou détestées. Personnellement, je préfère l'expérience pure et au besoin j'ajoute des applications pour compléter et personnaliser mes appareils.

Les surcouches ne sont pas nécessairement mauvaises, il faut simplement les comparer. Que ce soit Motoblur de Motorola, Sense de HTC ou TouchWizz de Samsung ils ne sont pas directement comparable. Si je fais une comparaison grossière, c'est un peu comme comparer Firefox, Chrome, Safari et Opera: ce sont tous des applications qui font sensiblement la même chose, mais avec chacun leurs exclusivités et différences.

Dans le monde des tablettes, c'est encore pire! Premièrement, je proscris l'achat de tablettes sous Android 2.x, ces tablettes sont bas de gamme et cette version d'Android n'est pas du tout faites pour les tablettes, vous vous retrouvez avec un "gros téléphone" sans pouvoir téléphoner!

Donc, visez les tablettes sous HoneyComb (Android 3.x). Il n'y a pas encore officiellement de tablette sous Android 4.0 sur le marché. La première qui sera sur les tablettes sera presque assurément la Asus eeePad Transformer Prime, qui est en fait la version 2 de la Transformer. Cette tablette sera, à sa sortie (et en théorie), la tablette la plus puissante sur le marché. Elle sera équipée du chipset Tegra3 de nVidia avec 4 coeurs et un processeur graphique très perfomant.

Les autres grandes tablettes Android 3.x seront pour la plupart mises-à-jour à Android 4.0, mais prenez le temps de bien vous informer. D'une semaine à l'autre, la position des fabricants peut évoluer. Par contre, jusqu'à présent Asus est le fabricant qui a fait un sans faute. Il a toujours été le premier à offrir officiellement les dernières versions de Android, avant même Motorola qui avec sa Xoom devait être la référence pour les tablettes sous Android 3.x.

7 nov. 2011

State of the Markets!

Cet article m'est inspiré par les éternelles et répétitives discussions au sujet des deux systèmes d'exploitation mobile les plus connus: iOS de Apple et Android de Google.

Je suis propriétaire d'un téléphone Android depuis près de un an. Il est vrai que j'ai un parti pris pour cette plate-forme, mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas capable de faire abstraction de mes préférences ou prendre un certain recul pour comparer les plate-formes.

En fait, si le iPhone avait été disponible chez mon opérateur de réseau mobile, j'aurais fort probablement considéré cette option et je serais peut-être propriétaire d'un iPhone 3GS ou 4. Mais, là, il faut dire un gros "merci" à Apple de ne construire d'appareils compatibles dans toutes les gammes de fréquences et donc sur tout les réseaux. On peut dire qu'en faisant ce choix, Apple ont laissé eux-mêmes le champ libre à Android pour prendre une part de marché et maintenant grandir!

Dans cet article, je ne vais pas faire l'apologie et le dénigrement bête d'une ou l'autre des plate-forme. J'ai écrit un article en juillet dernier qui traitait plus généralement des plate-forme mobiles. Je vais plutôt comparer quelques aspects des systèmes d'exploitation.




L'interface utilisateur - l'expérience usager

Le plus subjectif des aspects!

Il est presque impossible de déterminer un gagnant ou un perdant dans cette catégorie. Il est vrai que le iOS par sa simplicité et sa constance est très facile à prendre en main. D'abord parce que le iOS est maintenant connu de tous, la plupart d'entre nous ont déjà joué sur un appareil iOS (iPhone, iPad ou iPod Touch). Donc, cet interface nous est familier.

L'autre force du iOS, c'est qu'il ne présente qu'une liste d'icônes qui représentent chacun une application. On navigue de gauche à droite dans cette liste (App Drawer), on clique et l'application démarre. Simple, efficace!

Du côté d'Android, Google a voulu apporté une touche de dynamisme en intégrant des "widgets". Qui sont en fait des icônes de grandeur variables qui sont dynamiques. Donc, un appareil Android peut présentement une multitude d'informations personnalisées sur l'écran d'acceuil et c'est à l'utilisateur de paramétrer tout ça. Donc, il y a une courbe d'apprentissage évidente. Un néophyte peut légèrement s'y perdre car il n'est pas nécessairement intuitif. Par contre, lorsque compris, cet aspect rend l'expérience d'utilisation très personnelle et la productivité s'en trouve augmentée. Par exemple, on peut facilement afficher sur l'écran d’accueil d'un téléphone Android la température actuelle, les prochains rendez-vous à notre agenda, les dernières nouvelles qui nous intéresse, etc...

Il faut apporter quelques précisions, la dernière version de iOS apporte de ce dynamisme via un centre de notification très dynamique. Là où Android "limite" son centre de notification à une liste des récents évènements associés à nos diverses applications, Apple utilise le même principe mais y présente des informations plus dynamiques tel que la météo, des quotes de bourses, etc... Donc, Apple a gardé décidée de garder son écran d’accueil épuré (simplement une liste d'icône) et de concentrer le dynamisme dans les notifications.

Notez que les deux systèmes utilisent exactement le même geste pour accéder aux notifications: le glissement vers le bas à partir du haut de l'écran d'accueil.

Là où le bas blesse sur Android, c'est que chaque manufacturier est libre de personnaliser l'interface utilisateur. Donc, l'expérience n'est jamais 100% identique d'un manufacturier à un autre. Ce que Google présente est toujours l'expérience "Pure Google". C'est-à-dire le système d'exploitation dans sa version épurée. C'est, à mon avis, la version le plus facile et intuitive à utiliser. On peut comprendre les fabricants et opérateurs de vouloir donner un peu plus aux usagers, mais ces surcouches peuvent devenir encombrantes. Elles devraient être facultatives. De plus, elles réduisent l'homogénéité entre les différents téléphone Android. Les téléphones Android ne sont pas tout "égaux".

Conclusion, Apple a un avantage à ce niveau, mais cet avantage tend à se rétrécir avec chaque nouvelle version d'Android qui améliore toujours la convivialité. On l'a bien vue lors de la présentation récente de Ice Cream Sandwich (Android 4.0).



Le support et les versions des appareils


Ici, on a deux problèmes distincts. De côté de Apple, on met-à-jour les vieux appareils à la dernière version du iOS de façon systématique. Lors de la récente sortie du iPhone 4S, beaucoup de modèles et d'appareils Apple ont vu leur OS migré à la version 5. C'est très bien pour le consommateur, les appareils moins récents continuent d'être supportés et bénéficient de nouveautés. Le problème est le suivant: Apple limite artificiellement ses appareils moins récents.

Les exemples les plus évidents de cette pratique sont le partage de la connectivité Internet via WiFi qui est limitée aux iPhone 4 et 4S (même que certains iPhone 4 n'avaient ou n'ont toujours pas cette fonctionnalité). Et récemment l'assistant Siri qui est exclusif au iPhone 4S alors qu'il a été prouvé par des bidouilleur qu'un iPhone 4 est capable de faire fonctionner Siri sans aucun problème. Est-ce de l'obsolescence programmée? Les détracteurs d'Apple diront oui et les amateurs de Apple diront que Apple ont sûrement une bonne raison de justifier ces choix.

Dans le monde Android, c'est une toute autre bataille qui se livre, avec la panoplies de téléphones, de fabricants et de variantes les versions d'Android sont moins constantes. Premièrement, le temps de développement d'un appareil est variablement long. Certains appareils arrivent sur le marché avec des version d'Android plus ou moins récente. Aujourd'hui, dans le pire des cas les nouveaux téléphones sur le marché tournent sous Android 2.2 (Froyo). Souvent, ce sont des appareils d'entrée ou de milieu de gamme. Les coûts doivent être réduits au maximum, les fabricants se contentent d'offrir cette version. Pour des utilisateurs moyens et peu gourmands en contenu multimédia ou "Web 2.0" cette version d'Android est satisfaisante et offre tout!

Si ce n'était que ça le problème... En fait, le plus gros problème c'est que certains fabricants ne supportent pas longtemps leurs modèles de téléphones. Ils préfèrent en mettre de nouveaux sur le marché plutôt que de cheminer avec les clients existants et ça s'explique de cette façon. Chez Apple, en plus de vendre des appareils, on vend des applications, de la musique, des livres, de la vidéo... Donc, on a intérêt à garder la plate-forme plus uniforme et homogène, parce que même les "vieux" appareils rapportent de l'argent. Du côté des fabricants tels que Samsung ou HTC, ils ne font de l'argent qu'avec les appareils. Ils font une seule fois de l'argent et ensuite ce sont les Google et Amazon de ce monde qui empochent les profits de ventes de contenu numérique.

On peut dire que du côté d'Android, c'est plus chaotique. Mais, il ne faut pas penser que c'est nécessairement au détriment des utilisateurs. Dire à un consommateur que c'est un "problème" est un peu mentir. Je m'explique, si vous vous procurez un téléphone Android récent qui est à la version 2.3 ou plus, il est certain que la plupart des applications disponibles sur le marché seront compatibles avec les appareils Android 2.2 et 2.3 pour un bon moment. Les développeurs d'applications ne sont pas fous, ils visent la masse et présentement la masse est sous Android 2.2 et 2.3. La version Android 2.3 a encore un bel avenir devant elle, même si Google a annoncée qu'il était théoriquement possible à tout appareil sous cette version d'être mis-à-jour à Android 4.0. Entre la théorie et la pratique, il y a un pas que pas tous sont prêts à franchir malheureusement.



Les applications et les jeux

À une époque (il y a de cela 1 à 2 ans), on disait que le AppStore de Apple était vraiment la référence. Le Android Market était bien loin derrière. Mais, aujourd'hui les choses ont changées, de plus en plus d'applications sont disponibles sur les deux plate-formes. Il y a par contres certaines exclusivités sur l'une ou l'autre des plate-forme. Le AppStore jouit d'un plus long antécédants, donc en théorie, les applications sont plus peaufinées, mais ce n'est pas toujours vrai. La plupart des applications les plus communes sont comparables d'un système à l'autre.

Ce qui fait la grosse différence, c'est que Apple contrôle la totalité des applications disponibles sur le AppStore et 100% du marché des applications pour cette plate-forme. Donc, pas de concurrence, mais plus de contrôle sur le contenu. D'où le plus ou moins préjugé comme quoi le marché Android est plein de logiciels pas très bons ou douteux. Mais encore là, c'est à l'utilisateur d'être le juge de ce qui est valable ou non. Google est plus "laxiste" et filtre moins les applications du marché: l'idée est de se dire que de bonnes applications vont se démarcher et que des applications "niche" ou de petits marchés peuvent être disponible. Aussi, des applications qui requiert un "root" sont permises sur le marché officiel. Contrairement à Apple où les applications dites "hackées" sont sur un marché distinct et accessible via les appareils qui ont été "jailbreakés".

Une autre force de la plate-forme Android est la possibilité de magasiner ses applications sur plus d'un marché. Les plus populaires sont le Android Market de Google et le Appstore de Amazon. Il y a aussi des plus petits joueurs tels que GetJar ou YAAM. Ces divers marchés d'applications peuvent être vues comme de la redondance ou de la concurrence/compétition. Dernier détail, sur la plate-forme Android il est possible d'installer n'importe quelle application (même en provenance d'un courriel en pièce jointe) à condition d'avoir activé l'option d'installation d'applications à partir de "Sources inconnues" dans les configurations du téléphone.


La musique, les films et les livres.

Côté musique, Apple a l'avantage indéniable de iTunes qui est établi depuis longtemps et qui est connu de tous. Puisque c'est un produit Apple, l'intégration avec les produits Apple est presque parfaite!

Google n'offre pas encore de marché de musique officiel, mais les rumeurs vont dans ce sens. La version actuelle de Google Music Beta est pratiquement prête pour ça! Il y a déjà un bouton "acheter", mais qui n'est en fait qu'une redirection vers l'engin de recherche de Google.

Mais rien n'empêche d'acheter sa musique sur iTunes ou  tout autre marché de musique et de synchroniser le contenu de sa carte mémoire de la façon souhaitée: application dédiée, via le nuage Google Music Beta, etc...

Donc, point de vue intégration de la musique, Apple est gagnant!

Pour ce qui est des livres et des vidéos, Google offre maintenant ces médias numériques sur son marche. Amazon aussi se lance dans la course au parts de marché avec sa tablette Kindle Fire (disponible sous peu aux États-Unis). Donc, l'offre de ces types de contenu est très vaste et les possibilités sont variées surtout du côté livre avec des applications comme Amazon Kindle pour Android, Kobo et Google Books. De côté Apple on est bien servi aussi!

Pour ce qui est de la vidéo, je suis moins familier avec ce marché. C'est possible de louer des films sur les deux plate-formes, par contre l'intégration avec les vrais téléviseurs reste encore à peaufiner. Je ne m'aventure pas d'avantage sur cette forme de média: je n'en consomme pas en mobile. Je préfère regarder le contenu vidéo sur grand écran.


Conclusion

À mon avis, il n'y a pas de guerre, il y a tout simplement de la compétition. Le marché mobile est en plein ébullition. Chaque joueur se relance et pousse la machine un peu plus. Les consommateurs n'arrivent tout simplement pas à suivre le rythme, qu'on soit dans un camp ou dans un autre, les offres sont désuètes après quelques mois ou un an. Tout les nouveaux produits sont alléchants...   Au bout du compte, on gagne et on perd à la fois. On perd dans la mesure où le cycle de vie de ces appareils sont de plus en plus réduits. Dommage!

25 oct. 2011

Amon Tobin - Grandiose!

Le spectacle ou plutôt l'évènement ISAM de Amon Tobin est grandiose!

Une expérience multimédia immersive plus grande que nature. J'ai adoré. La machine et la mécanique de Tobin opère comme un chirurgien d'expérience. Cet homme (et son équipe) maîtrise ses instruments à la perfection. Les ambiances sonores sont parfaitement rendues sur cet structure cubique qui rappelle Habitat 67.

Autant l'orgie technologique peut paraître extrême voir trop présente, autant elle sert ici à nous plonger dans l'univers malléable de Tobin. Tantôt on se croirait dans l'oeil de Hubble, tantôt à l'intérieur d'un moteur ou d'un ordinateur, tantôt dans un rêve incohérent. À l'occasion, je me revoyais devant le Zoo TV Tour, cette tournée qui avait alors révolutionné le multimédia en concert en bombardant les spectateurs avec un foisonnement d'images et de vidéos.

ISAM n'est pas une démonstration technologie, c'est un plutôt un partait exemple de maîtrise de la technologie. Pour arriver à un tel résultat il ne fallait pas seulement nous montrer ce qu'on pouvait faire en 2011, mais comment on peut BIEN faire les choses en 2011. Ce n'est pas la machine qui mène la soirée, le chef d'orchestre c'est vraiment Amon Tobin qui utilise les machines comme les grands peintres utilisent les pinceaux.

Je reverrais ce concert dès demain! Encore au Métropolis ou bien pourquoi pas à la Place des Arts. Et le summum serait un concert avec 2 maestros: Amon Tobin et Kent Nagano. C'est beau rêver!